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Hélicoptère

Saturday 28 November 2009
Je suis tombé de fatigue à neuf heures du soir. Sans doute la soirée de la veille: contre-coup. Il y avait une petite bougie et moi, tout habillé avec mon gros pull et mon blouson sous un bout de couette, j'ai sombré comme une masse.

Je bavardais avec un ami; il attendait sa belle, je guettais ma douce.
Dans un rêve toute absurdité paraît naturelle, aussi arriva-t-elle dans un gros hélicoptère. Celui-ci déchargea deux personnes, et je montai à leur suite. Elle était sur un des lits, avec un air souffreteux, pressant avec autorité les deux médecins affairés pour qu'ils s'occupent de sa migraine. Je posai mes affaires, m'assis, la fixais de mon meilleur sourire. Elle ne me vit pas.

La soute s'était refermée, je sentis la poussée en mon ventre lorsque la machine s'éleva dans un nuage de poussière grise. C'était une cour intérieure bordée de haut bâtiments qui formaient un puits rectangulaire. Le pilote prononça un juron sur un ton trop calme pour être optimiste lorsque la machine se déporta de trop sur la gauche. Un fracas de pales, la terreur stupéfaite des passagers figée dans un cri estomaqué. Ce fut très rapide et à la fois assez lent pour sentir l'effet grisant de la chute. Je me suis réveillé au moment où le sol de la cabine ramenait mes boyaux au niveau de ma gorge.
Je restai un moment, le coeur dans la poitrine battant violent et sourd, à savourer cette présence, puissante, vivante, de la sensation de mourir.
Je peux saisir la pertinence de la scène, c'est la continuité naturelle de cette manie, surtout en période de recherche et de conceptualisation de mes projets peinture, qui me fait traduire tout ressentit abstrait en figuration symbolique _ ce que l'inconscient du rêveur pratique à merveille.
Par contre, où va chercher notre cerveau cette mixture aussi détaillée qu'extrême, ce cocktail violent d'informations sensorielles qui nous feraient vivre la mort telle une gifle de vie, avec autant de réalisme?

Peut-être,
peut-être il se rappelle la sensation d'aimer.
090724 Billet Doux Photographie par Michael Zancan avec Claire Delmas

Article ImagineFX

Saturday 7 November 2009

There is a small interview that was published in September issue of Imagine FX. The magazine is dedicated to digital art with a lot of tips, technical article, interviews or tutorials from professionals in the digital field. However, they showcase a couple traditional artists' work in each issue.

The two artworks they selected were somewhat related to this issue's theme, which was "fairy art". Though I undoubtedly deviated from the fantasy themes lately, it is still refreshing to be part of the enthusiasm of the genre.

I am wondering what "splendidly french" means.

Michaël Zancan - France. Initially venturing into the world of engineering after college, Michaël Zancan soon quit to become a painter full-time, until I accepted this two-sided creative personality by also building a high-tech company. The artistic side of Michaël needs, he says, isolation with meditation, observation of passing time, writing, contemplation of beauty and visceral relationship with matter. Michaël describes the results as a transposition of heartfelt fantasies into figurative symbolism, with unreasonable attention to details and a certain obsolete fashion. How splendidly French

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Monday 2 November 2009
A handful of moments when you and I were here. Oh, really, were we. What is left got me saddened; that worked so well on paper, yet never passed your doors.
You asked why I'd sit on the floor.
Reaching out for a higher level of consciousness you must give up some comfort.
Or I enjoyed the point of view. Pretty, view.
Croquis Claire
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7/11/2009 Article ImagineFX
28/11/2009 Hélicoptère