Pensées jetés
Jeudi 25 Novembre 2010
un mot abandonné retrouvé sur un petit carnet, 10 Octobre 2009, écrit-il
Toi qui me dis que tu apprends le français, et qui re-demandes ce tatouage de ma griffe à graver dans ta peau. Tu sais peut-être déjà que je ne le peux pas, mais tu essayes encore, tentant comme tu le peux, de ta petite voix, de ton grand Lointain, de me rappeler à Là où je peux encore donner quelque chose de fort, de l'ordre de l'esprit et de L'Amour. Petite fée, joli minois, tu es encore ici la Reine de tous mes rêves, l'appel vers les contrées où l'on n'existe qu'enveloppés de Lumière.
Pourquoi le Pragramatisme, garant de notre pain et de ce fait, de notre survie, est-il aussi de notre Humanité le plus grand ennemi ?
Toi qui voudrais qu'ensemble on s'élève, mais tu ne sais sans doute pas que s'élever vers un Ciel c'est un acte de Chute, car il nous faut tomber.
Tomber Amoureux. Tomber dans la tombe, tomber des étages, les dessous, le fond des êtres, tomber la veste, tomber dans l'excès.
Et contemplant ma fenêtre je pourrais sauter d'un étage juste pour affirmer que je sais combien il est beau d'être vivant, mais être vivant est le plus souvent interdit;
La gorge se serre en même me temps qu'un râle sourd, que la rage de crier, pour tous ces jours que j'ai laissés à l'abandon, alors que l'on peut vivre si fort si l'on ne craint plus les frontières de nous-même.
Pourquoi faut-il hélas que je me saoûle pour écrire ces quelques mots ?
Et puis finalement, avec un peu de recul, le grand lointain, ce n'était pas si loin.