elles et personne
Thursday 13 April 2006
Seul dans cet appartement dans la nuit silencieuse, je rentre à peine du bureau, avec sur mes épaules la pression de ce contrat trop lourd qui sera sans doute signé demain. Même en me projetant plusieurs mois vers l'avant je ne parviens pas à entrevoir la moindre petite fenêtre à ma prison de travail.
Il paraît que je suis peintre. Ici, des pinceaux, des ébauches, des toiles inachevées jonchent le sol et encombrent les murs.
Je règle mon réveil sur six heures de sommeil, avalant un calmant pour être sûr de faire ma nuit en entier. Ici il n'y a pas un bruit. Je tombe sur mon reflet dans le miroir posé sur la table. C'est vrai, on m'a coupé les cheveux aujourd'hui. Bel homme que voilà, à qui l'âge confère à la fois la force et le charme, et que je m'évertue à détruire par le stress et la séquestration. Je pense soudain à cette femme à laquelle je voudrais m'enrouler. Dire qu'il suffirait de quelques pas dans la nuit tiède et de sonner à sa porte. Sans un mot je me glisserais contre sa peau de lait pour y quérir l'oubli.
Mais cela m'est interdit, par respect, par promesse pour cet amour lointain, fou et absent, auquel j'ai accordé mon abstinence, ma dévotion platonique, et qui aujourd'hui m'impose l'inévitable doute. Je ne suis même plus sûr qu'elle, là-bas, porte encore en son coeur la passion incendiaire qui fit de nous deux des moignons calcinés.
Mon amour est schizophrène.
Le cachet fait sont effet. Nuit, temps, lunes, je vous laisse me happer.
Il paraît que je suis peintre. Ici, des pinceaux, des ébauches, des toiles inachevées jonchent le sol et encombrent les murs.
Je règle mon réveil sur six heures de sommeil, avalant un calmant pour être sûr de faire ma nuit en entier. Ici il n'y a pas un bruit. Je tombe sur mon reflet dans le miroir posé sur la table. C'est vrai, on m'a coupé les cheveux aujourd'hui. Bel homme que voilà, à qui l'âge confère à la fois la force et le charme, et que je m'évertue à détruire par le stress et la séquestration. Je pense soudain à cette femme à laquelle je voudrais m'enrouler. Dire qu'il suffirait de quelques pas dans la nuit tiède et de sonner à sa porte. Sans un mot je me glisserais contre sa peau de lait pour y quérir l'oubli.
Mais cela m'est interdit, par respect, par promesse pour cet amour lointain, fou et absent, auquel j'ai accordé mon abstinence, ma dévotion platonique, et qui aujourd'hui m'impose l'inévitable doute. Je ne suis même plus sûr qu'elle, là-bas, porte encore en son coeur la passion incendiaire qui fit de nous deux des moignons calcinés.
Mon amour est schizophrène.
Le cachet fait sont effet. Nuit, temps, lunes, je vous laisse me happer.
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