New painting preview
Friday 14 April 2006

Croquis préliminaire et une vue de mon prochain tableau. Là, sur le chevalet, la toile semble pleine; je suis allé très vite, il m'aura fallu 2 ou 3 séances frénétiques pour couvrir tout le blanc. Les finitions seront certainement bien plus longues.
elles et personne
Thursday 13 April 2006
Seul dans cet appartement dans la nuit silencieuse, je rentre à peine du bureau, avec sur mes épaules la pression de ce contrat trop lourd qui sera sans doute signé demain. Même en me projetant plusieurs mois vers l'avant je ne parviens pas à entrevoir la moindre petite fenêtre à ma prison de travail.
Il paraît que je suis peintre. Ici, des pinceaux, des ébauches, des toiles inachevées jonchent le sol et encombrent les murs.
Je règle mon réveil sur six heures de sommeil, avalant un calmant pour être sûr de faire ma nuit en entier. Ici il n'y a pas un bruit. Je tombe sur mon reflet dans le miroir posé sur la table. C'est vrai, on m'a coupé les cheveux aujourd'hui. Bel homme que voilà, à qui l'âge confère à la fois la force et le charme, et que je m'évertue à détruire par le stress et la séquestration. Je pense soudain à cette femme à laquelle je voudrais m'enrouler. Dire qu'il suffirait de quelques pas dans la nuit tiède et de sonner à sa porte. Sans un mot je me glisserais contre sa peau de lait pour y quérir l'oubli.
Mais cela m'est interdit, par respect, par promesse pour cet amour lointain, fou et absent, auquel j'ai accordé mon abstinence, ma dévotion platonique, et qui aujourd'hui m'impose l'inévitable doute. Je ne suis même plus sûr qu'elle, là-bas, porte encore en son coeur la passion incendiaire qui fit de nous deux des moignons calcinés.
Mon amour est schizophrène.
Le cachet fait sont effet. Nuit, temps, lunes, je vous laisse me happer.
Il paraît que je suis peintre. Ici, des pinceaux, des ébauches, des toiles inachevées jonchent le sol et encombrent les murs.
Je règle mon réveil sur six heures de sommeil, avalant un calmant pour être sûr de faire ma nuit en entier. Ici il n'y a pas un bruit. Je tombe sur mon reflet dans le miroir posé sur la table. C'est vrai, on m'a coupé les cheveux aujourd'hui. Bel homme que voilà, à qui l'âge confère à la fois la force et le charme, et que je m'évertue à détruire par le stress et la séquestration. Je pense soudain à cette femme à laquelle je voudrais m'enrouler. Dire qu'il suffirait de quelques pas dans la nuit tiède et de sonner à sa porte. Sans un mot je me glisserais contre sa peau de lait pour y quérir l'oubli.
Mais cela m'est interdit, par respect, par promesse pour cet amour lointain, fou et absent, auquel j'ai accordé mon abstinence, ma dévotion platonique, et qui aujourd'hui m'impose l'inévitable doute. Je ne suis même plus sûr qu'elle, là-bas, porte encore en son coeur la passion incendiaire qui fit de nous deux des moignons calcinés.
Mon amour est schizophrène.
Le cachet fait sont effet. Nuit, temps, lunes, je vous laisse me happer.
Wandering Shadows Meet
Tuesday 7 March 2006

Comme les autres, dans ce sanctuaire des amours et des troubles, je dépose ces mots comme témoin de toi
Dans ce morceau de temps où s'épanche aujourd'hui un instant de mon âme
Regarde, mon image
Parfois orange, verte, ciselée de couleur
Gonflée d'aura à la faveur d'un contre-jour
Aveuglée ne peux-tu voir?
Tu es de celles
Qui se dérobent, esseulées, s'étiolent en indécis contours
Au gré des jours blafards, des clairs de lune pâles ou des soleils d'hiver
Au regard de ce monde que l'on dit virtuel
Nous ne sommes que ces ombres, projections de nous-même
Silhouettes sans visage
Que souvent rien n'attache à un être de chair
Regarde;
Ces deux vies, de ces deux moi
Deux et rien à la fois
Je ne sais plus qui être
Impalpable
Ton regard se perd dans la lumière vague.
Aveuglée ne peux-tu voir?
Une pointe d'étoile, vive et indicible, m'a percé à l'endroit du coeur.
Qu'un grondement sourd viennent emplir nos silences
Dévaste en nous ces manques qui nous rongent
Que nos ombres se touchent, se mordent et se mélangent
Que l'on hurle à la vie
A boire comme des fous à la source des songes
En espérant des mots qu'ils trompent notre ennui
Nous brûlerons nos rêves