face à l'océan
Thursday 23 June 2011
Love uplifts
I'm here to throw hopes
To begin anew
But I grew so much older after you
comptine légère pour coeurs gros
Saturday 18 June 2011
Michaël a attendu 2H du matin, l'heure qu'elle lui avait donné. Il s'est rendu devant le bar anglais, a parlé avec le vieil Andy qu'il adore. Mais la compassion qui se dégageait était plus mordante qu'une lame, et Michaël est resté là, planté. Il n'a pas pu entrer dans le bar. Il s'en est retourné sous le silence et la pénombre de ses voûtes de pierre. Il s'est couché face vers le banc, pelotonné sous sa capuche aubergine et a laissé se vider un bien gros chagrin. Le chaton venait lui grignoter le nez, grimpait sur sa tête pour s'y installer enfin et s'endormir après un long ronron. Puis Michaël s'est ressaisi et s'est levé. Par la porte qu'il avait oublié entrouverte il a senti des pas s'arrêter, et s'est souvenu que le Vcub était resté posé sur sa béquille sans cadenas. Les pas ont eu un air gêné, et le temps que la porte s'ouvre ils s'échappaient maladroits sur les pavés rustiques de la rue du Couvent, dans le froufrou d'une robe en Polka Dots noire et blanc. Il faisait silence et Michaël a perçu les reniflements qui ponctuaient la marche des escarpins un pas sur quatre. Alors il a appelé. Mademoiselle. Mais la silhouette ondulée, la voluptueuse silhouette chagrinée s'est enfoncée dans la nuit des réverbères et le virage l'a happée.
Michaël a posé sur son nez ses lunettes de vue spéciales yeux bouffis, a mis le chaton (peu coopératif) dans le sac en lui disant qu'on rentre à la maison, a fermé rapidement le bureau et a pédalé en direction des pas _ la même que le bar. Il est passé devant le porche d'église où une ombre recroquevillée comme une chauve-souris, mais à l'endroit, se tenait assise. Il n'était pas certain, mais il l'était presque. Alors il a arrêté sa course en freinant avec la semelle, et est venu lui parler. Elle a d'abord décliné très poliment en faisant mine de partir, et c'était bien naturel, car un porche d'église dans une ville déserte se doit de sembler inquiétant, au milieu de la nuit. Il l'a retenue par une phrase douce. Ils se sont assis tous les trois, deux coeurs en petits bouts et une petite boule d'amour qui enfonçait son minois dans les plis de la robe. Ils ont raconté leurs malheurs un moment. Ils se sont levés et la demoiselle, for élégante sans les sanglots, lui a dit merci, car je vais beaucoup mieux. Lui aussi, de fait, allait beaucoup mieux. Ils se sont serrés fort et ont souhaité une bonne nuit. C'est ainsi que Michaël a rencontré ...
Louise.
Michaël a posé sur son nez ses lunettes de vue spéciales yeux bouffis, a mis le chaton (peu coopératif) dans le sac en lui disant qu'on rentre à la maison, a fermé rapidement le bureau et a pédalé en direction des pas _ la même que le bar. Il est passé devant le porche d'église où une ombre recroquevillée comme une chauve-souris, mais à l'endroit, se tenait assise. Il n'était pas certain, mais il l'était presque. Alors il a arrêté sa course en freinant avec la semelle, et est venu lui parler. Elle a d'abord décliné très poliment en faisant mine de partir, et c'était bien naturel, car un porche d'église dans une ville déserte se doit de sembler inquiétant, au milieu de la nuit. Il l'a retenue par une phrase douce. Ils se sont assis tous les trois, deux coeurs en petits bouts et une petite boule d'amour qui enfonçait son minois dans les plis de la robe. Ils ont raconté leurs malheurs un moment. Ils se sont levés et la demoiselle, for élégante sans les sanglots, lui a dit merci, car je vais beaucoup mieux. Lui aussi, de fait, allait beaucoup mieux. Ils se sont serrés fort et ont souhaité une bonne nuit. C'est ainsi que Michaël a rencontré ...
Louise.
de passage
Sunday 12 June 2011
Rappelle-moi souvent
que je ne veux rien qu'un corps long qui se prête
Des yeux plissés d'aise et des gestes de chat.
Qu'importe l'anachronisme des coeurs et la date
de ton départ
Je ne veux rien autant
que ton souffle chaud sur ma paume
Lorsque baille aux corneilles ton museau de belette
Mais ne dis pas
... je pars.
La raison est trouble-fête
N'oublie pas seulement
de placer un index sur mes lèvres
Lorsqu'il te semble que je pose
trop de questions
que je ne veux rien qu'un corps long qui se prête
Des yeux plissés d'aise et des gestes de chat.
Qu'importe l'anachronisme des coeurs et la date
de ton départ
Je ne veux rien autant
que ton souffle chaud sur ma paume
Lorsque baille aux corneilles ton museau de belette
Mais ne dis pas
... je pars.
La raison est trouble-fête
N'oublie pas seulement
de placer un index sur mes lèvres
Lorsqu'il te semble que je pose
trop de questions