Wandering Shadows Meet
Tuesday 7 March 2006
Comme les autres, dans ce sanctuaire des amours et des troubles, je dépose ces mots comme témoin de toi
Dans ce morceau de temps où s'épanche aujourd'hui un instant de mon âme
Regarde, mon image
Parfois orange, verte, ciselée de couleur
Gonflée d'aura à la faveur d'un contre-jour
Aveuglée ne peux-tu voir?
Tu es de celles
Qui se dérobent, esseulées, s'étiolent en indécis contours
Au gré des jours blafards, des clairs de lune pâles ou des soleils d'hiver
Au regard de ce monde que l'on dit virtuel
Nous ne sommes que ces ombres, projections de nous-même
Silhouettes sans visage
Que souvent rien n'attache à un être de chair
Regarde;
Ces deux vies, de ces deux moi
Deux et rien à la fois
Je ne sais plus qui être
Impalpable
Ton regard se perd dans la lumière vague.
Aveuglée ne peux-tu voir?
Une pointe d'étoile, vive et indicible, m'a percé à l'endroit du coeur.
Qu'un grondement sourd viennent emplir nos silences
Dévaste en nous ces manques qui nous rongent
Que nos ombres se touchent, se mordent et se mélangent
Que l'on hurle à la vie
A boire comme des fous à la source des songes
En espérant des mots qu'ils trompent notre ennui
Nous brûlerons nos rêves