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Les Murs du Silence

Janvier 2004
Huile sur toile - 115cm x 85cm
Errance sans vie,
Au travers du cimetière des lieus que nous avons traversés
Le temps a gommé chaque chemin
Hormis celui du brouillard glacé... engloutissant notre monde.

Muré dans le béton, ma Reine détrônée
Si haut jadis nous croisions nos branches

Aujourd'hui tu règnes sur des ruines.

La lente agonie vient à sa fin
Amer et résigné je m'en vais désapprendre
Au pied des murs du silence.

Détails

Etapes

Peindre Les Murs du Silence fut un travail long et fastidieux. D'abord, l'architecture requiert un haut degré de précision et de rigueur dans la conception de la perspective, sans quoi le spectateur ne pourra croire assez au mensonge de la troisième dimension.
En outre, j'ai peint cette toile durant une période de travail excessif, durant laquelle je passais chaque jour plus de 11 heures au boulot.
Le triste, mais cependant inspiratoire sentiment d'une histoire d'amour mourant m'a accompagné dans le froid de ces nuits de peinture solitaires; et, je dois l'admettre, il fut une source puissante de vérité.

Mon idée première était très différente, en témoigne cette étude qui mélange dessin au crayon, coloration sous Photoshop et personnage modelé dans Poser.
J'avais beaucoup travaillé sur la pose de ce personnage, et comme elle me plaît encore beaucoup je la réutiliserai peut-être un jour.
C'est un événement dans ma vie personnelle qui fit faire un virage radical au thème du tableau, m'obligeant à abandonner cette étude.
C'est en fait la seule et unique fois que j'ai tenté d'utiliser Poser pour une étude.
Après plusieurs études sur papier, j'ai commencé à dessiner à la mine graphite sèche directement sur la toile. Constituée presque exclusivement de constructions, cette scène demandait une grande rigueur dans la perspective, que je ne pouvais obtenir en peignant directement à l'huile. Patiemment, j'ai tracé, mesuré, calculé des projections d'arcs dans l'espace, ce qui m'a prit un temps abominable.
Voici une nouvelle étude sous Poser. Je n'étais vraiment pas satisfait de cette pose, trop rigide, trop simpliste. Mes croquis sur papier ne m'enchantaient pas non plus, aussi je décidai de recourir à l'aide un modèle réel et de photo. Mars 2003. La toile avance pas à pas. Je peins une à deux heures chaque soir de la semaine, souvent exténué après des journées à travailler sur mes ordinateurs. Parfois je dois me forcer durement pour me mettre aux pinceaux.
Lorsque j'ai découvert Geoffrey O'Donnell, un excellent photographe de nu vivant en Australie, je lui ai demandé s'il pouvait m'aider pour mon problème de pose, et il accepta de m'appuyer! Voici les photos qu'il m'envoya, malheureusement un peu tard: j'avais déjà réalisé ma propre série de photos, grâce aux excellents conseils qu'il m'avait adressé. Une séance photo avec Virginie elle-même apporta finalement la réponse à mon problème de pose. Mais ensuite, peindre le personnage fut bien plus ardu que je ne l'avais supposé: il était important pour moi que l'image lui ressemble, alors que les proportions étaient minuscules, et la photo de référence sans relief.
Février 2004: terminé, enfin!

Commentaires

Suchitra
5 mai 2009 à 3:54
I think u have captured loneliness in its true form and the pain that it brings along....a feeling of being alone in a large world....the sky darens and yet nothing truly reaches u....except the darkness ofcourse......i am an architect and the perspective id divine.....u have given the buildings enough life to captivate and yet not enough to overpower the small human figure that depicts the true essence of the painting..she stands out with her pain glorified..and yet she seems to be mute about it...brilliant!
Sam
14 avr. 2009 à 6:05
Dramatic.
emmy
2 déc. 2008 à 13:54
This piece evokes such emotions of sadness in me; it's rather inexplicable.
Michaël
14 déc. 2008 à 0:53
Maybe you just manage to feel what I felt. It was sad for me to paint it. And when I look at it, it always plunge be back in this mood.
Still, I think it's my favorite painting so far.
Malachi Murray
8 juil. 2007 à 20:29
Amazing. Somehow I feel i can relate to the....feeling of the piece. I don't know. It's strange. in a good way.