Vertige
Wednesday 31 October 2007
Tout se rassemble lentement, arrangé en une longue cheminée dont les murs m'observent en silence: le puits des choses amoncelées qui jadis nous semblaient essentielles. Un petit bout de lumière, jaune et bleu luisant à son sommet me rappelle combien l'on s'est éloigné de la vie; un bout du tunnel pour lequel, à chaque instant où je tendrai mon cou vers le ciel, je renouvellerai ma foi.
Tout plaquer! Et ne garder que cela, cette station debout, et la rage d'aimer.
Je ne me souviens plus de la chaleur originelle mais je sais, je sais combien l'on m'a appris à compter; combien pour empiler les copies des trésors des autres, combien pour gravir les clinquants escaliers et se tenir tout fier dans nos parures dorées.
Mais l'équilibre est dans la chute.
Je pense à l'humain et sa poussière de temps. Je songe à ce qui se construit et s'écroule l'instant qui suit. Je pense à la vrai raison, qu'il me faudra une vie pour ôter ces habits et exister enfin, lorsque la nudité est notre seule richesse; je pense qu'enfin, tandis que je grelotterai de froid, tes doigts posés sur ma peau brûleront d'un bleu intense: le feu rencontrant l'essence.
Tout plaquer! Et ne garder que cela, cette station debout, et la rage d'aimer.
Je ne me souviens plus de la chaleur originelle mais je sais, je sais combien l'on m'a appris à compter; combien pour empiler les copies des trésors des autres, combien pour gravir les clinquants escaliers et se tenir tout fier dans nos parures dorées.
Mais l'équilibre est dans la chute.
Je pense à l'humain et sa poussière de temps. Je songe à ce qui se construit et s'écroule l'instant qui suit. Je pense à la vrai raison, qu'il me faudra une vie pour ôter ces habits et exister enfin, lorsque la nudité est notre seule richesse; je pense qu'enfin, tandis que je grelotterai de froid, tes doigts posés sur ma peau brûleront d'un bleu intense: le feu rencontrant l'essence.